Références

journal du médecin 2-03-07 originalWEEK-END. Le journal du médecin. 2 mars 2007

Dr Dourdine et Mister Lynch

Pédiatre, amateur d’arts et fasciné par l’univers de David Lynch, Dimitri P. Dourdine Mak a sillonné Mulholland Drive pour en baliser le tracé pour le moins sinueux. Résultat : un ouvrage éclairant sur la « manière Lynch ».

Un constat : l’univers de David Lynch est fascinant. Une révélation : la première rencontre avec Mulholland Drive, dans les salles obscures, un soir de février 2002. Une conviction : le film possède une architecture certes complexe mais identifiable. Une obstination : y voir plus clair dans la teneur de cette splendeur visuelle et sonore.

Et voilà Dimitri P. Dourdine Mak, pédiatre bruxellois, parti pour une longue immersion dans cette romance prenant Hollywood pour toile de fond. Au terme d’une foultitude de visions – dont sept en salles, en l’espace de quelques semaines – et d’un affinement des hypothèses de départ, germe l’idée d’un ouvrage. Cela donne donc ce Mulholland Drive de A à Y, soit une tentative de mise à plat de « la dernière journée de Diane Selwyn » (interprétée par la sublime Naomi Watts).

En 200 pages, qui nous replongent d’emblée dans les scènes cultes du film (l’accident inaugural, le casting échevelé, le « Silencio » prophétique, etc.), le déroulé de Mulholland Drive est passé au crible. Alternent rappels descriptifs, séquence par séquence, et commentaires de l’auteur. Au final, c’est la chronologie du film et sa construction qui peuvent s’entrevoir avec clarté : inauguré par un rêve que fait la jeune Diane, il se poursuit, une fois la jeune femme réveillée, par une successions de souvenirs avant de se clore sur son suicide. Temps du rêve, du réel et du souvenir ; Lynch est ainsi, qui sait user – l’auteur y insiste – de toutes les potentialités propres au cinéma pour opérer leur cohabitation chamboulée.

Olivier Isaac

libre belgique-02-05-07La libre Culture. Mercredi 2 mai 2007

MIXAGE CINEMA

Ciné livre

Dimitri P. Dourdine Mak est « disciple d’Esculape, caricaturiste à ses heures, et amateur d’art ». Il est pédiatre, mais il est surtout passionné de l’œuvre de David Lynch, dont il découvre, par hasard, « Mulholland Drive » en 2002. Fait exceptionnel : pour lui, le film est « très clair », il a la certitude d’en avoir perçu, dès cette première vision, l’architecture. Constatant l’incompréhension générale du public, M. Dourdine Mak a commencé par écrire un petit texte explicatif pour ses amis, qui a gonflé jusqu’à devenir un essai, une analyse poussée du film, qu’il a étudié pratiquement image par image.
Le résultat, refusé par tous les éditeurs auxquels il a été présenté, est édité à compte d’auteur. Il peut certes paraître arrogant de prétendre avoir « tout compris ». Mais, après tout, le décryptage de M. Dourdine Mak vaut bien celui de n’importe quel critique avisé (et peu s’y sont risqués). L’auteur, de plus, a une belle plume. Surtout, sa passion pour le film et Lynch sont sincères et ses conclusions s’avèrent au bout du compte cohérentes.

Alain Lorfèvre

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