Le lait maternel (L.M.)
Un allaitement maternel exclusif peut suffire jusqu’à l’âge de 6 mois pour autant que l’enfant soit pleinement satisfait (détente après les repas, bonne humeur, …) et que cet état de satisfaction soit associé à une croissance (taille, poids et périmètre crânien) harmonieuse et régulière. Dès l’âge de 4 mois, la diversification alimentaire peut être entamée. A l’âge de 6 mois, la fonction « barrière-protectrice » de la de la muqueuse intestinale étant acquise, il n’y a aucun obstacle à la diversification alimentaire.
Combien de temps peut-on allaiter au sein?
C’est une question de désir et de disponibilité chez la maman. Les facteurs culturels et socio-économiques jouent un rôle déterminant. Dans les pays du nord et de l’est de l’Europe – sans compter ceux de l’Asie, de l’Afrique et de l’Amérique du Sud – une durée de deux ans n’est pas exceptionnelle.
En Belgique, dans la majorité des cas, la durée maximale de l’allaitement est conditionnée par la durée du congé de maternité. Celle‑ci, nous le savons, dépasse actuellement rarement 3 mois.
Le sevrage
La plupart des mères espèrent un sevrage progressif. Cet espoir n’est bien souvent qu’une vue de l’esprit. Les difficultés du sevrage dépendent à la fois du tempérament de l’enfant et du moment où l’on tente de l’entreprendre.
Trois types de comportement peuvent être observés chez les nourrissons concernés.
Il y a ceux qui, dès l’introduction des premiers biberons de lait artificiel, abandonnent le sein en quelques jours, alors qu’ils paraissaient ne pouvoir jamais s’en passer.
Il y a ceux qui se laissent aller à une transition en douceur, en l’espace d’une à trois semaines.
Il y a ceux, enfin, qui ne veulent rien entendre; leurs mères sont toujours partagées entre le désir d’arrêter et celui de poursuivre l’allaitement. Lorsqu’une maman a vraiment fait le choix d’arrêter de nourrir au sein, le sevrage se fait en général « sans heures et sans heurts »…
Le moment où l’on veut initier le sevrage n’est pas sans importance.
Avant la fin du premier mois ou après le troisième mois de vie, cela se fait pratiquement sans conflit.
Au cours du troisième mois, en revanche, quand un allaitement est bien en train, un essai de sevrage peut rencontrer une résistance farouche : il arrive qu’au cours des premières tentatives, Bébé refuse obstinément le biberon, même s’il contient du lait maternel, et choisisse de se rendormir sans manger. C’est moins une question de goût que de mode d’alimentation. Pour avoir une certaine chance de succès, le biberon doit être donné par une tierce personne, hors de la présence de la mère et dans une position qui ne rappelle en rien celle de la tétée au sein: c’est, par exemple, le père qui donnera le biberon à l’enfant installé dans un relax.
En ce qui concerne les mères qui pour des raisons diverses, doivent envisager un sevrage avant 3 mois, il serait peut-être judicieux qu’elles donnent quotidiennement, en plus du sein, de l’eau au biberon.
Certains enfants entre 4 et 5 mois restent, malgré tout, rebelle à la tétine. Comme à cet âge, ils acceptent généralement sans difficulté la cuillère, le passage aux aliments solides peut faciliter l’introduction du biberon : pour eux, le plus court chemin du sein au biberon passe alors par la cuillère.
Au-delà de cinq mois, si l’enfant résiste aux tentatives de sevrage, c’est qu’il y a un « Je veux et je ne veux pas » chez la maman.
Conclusion pratique : sur le plan alimentaire, l’adaptation en crèche d’un enfant nourri au sein sera moins compliquée après quatre mois.
Combien de temps avant l’entrée en crèche dois-je commencer à introduire le biberon ?
Presque tout le monde vous dira qu’il faut s’y prendre une ou deux semaines avant l’entrée, qu’il faut le préparer.
Pourquoi ne pas attendre jusqu’à la dernière minute, surtout si votre enfant est dans son troisième mois? N’ayant aucune idée de ce qui l’attend, il ne peut comprendre pourquoi vous le privez soudain de son mode d’alimentation habituel qu’il appréciait tant…
Il peut très bien entrer à la crèche sans avoir accepté de biberon. Rassurez-vous : il intègrera vite que vous n’êtes pas là et il ne lui faudra pas plus de deux à trois jours pour l’accepter de la part d’une puéricultrice…
Attendez-vous à ce qu’à la sortie de la crèche il exige, séance tenante, le sein et qu’il le réclame à nouveau et/ou plus souvent au cours des nuits futures …
A partir de 4 mois, que l’enfant soit nourri au sein ou au biberon, il peut se contenter pendant la journée de repas solides à la cuillère et d’eau à la tasse. Le sein et/ou le biberon, c’est pour le matin et le soir, et, parfois, encore pour la nuit !
***
Les laits artificiels (L.A.)
La majorité des formules industrielles (lait de premier âge, lait de suite, …) appelées aussi laits artificiels dans le langage courant, sont élaborées à partir de lait de vache ; elles sont régulièrement modifiées suite aux analyses de plus en plus poussées des constituants du lait maternel et des besoins nutritionnels spécifiques de l’enfant en bas âge. Leur nombre et leur diversité augmentent sur le marché d’année en année, surtout en ce qui concerne les laits de premier âge. Outre les protéines du lait de vache (caséine, protéines solubles), ils contiennent des acides gras essentiels, des glucides, des vitamines, de l’iode, des oligo-éléments…
La plupart sont enrichis en prébiotiques et/ou en probiotiques : ceux-ci ont un impact sur le microbiote (anciennement appelée flore intestinale)
Il existe des laits standard, anti-régurgitations, anti-constipation, «anti-coliques», hypoallergéniques, très hypoallergéniques, … Il existe de laits « assurant une sensation de satiété plus longue ». La multiplication d’indications particulières correspond à des critères de confort ciblés et parfois «créés» suite à des études de marketing…
Les Lait BIO sont fabriqués à partir de lait de vache provenant obligatoirement d’une exploitation agricole qui pratique l’agriculture biologique: pas d’engrais chimique ni de désherbant chimique, usage d’antibiotiques uniquement à des fins thérapeutiques, pas d’adjonction de saccharose…
La digestibilité d’un lait peut varier d’un enfant à l’autre.
Les laits peuvent être plus ou moins appréciés sur le plan gustatif. Entre le deuxième troisième mois, il arrive qu’un bébé rejette, uniquement pour une question de goût, le lait qu’il prenait depuis la naissance !
Vérifiez que le lait que vous achetez a bien reçu l’aval de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et/ou de la Commission européenne (CE).
***
Les laits de premier âge
Leur composition est adaptée aux besoins des nourrissons de 0 à 6 mois.
Laits standard
Exemples de laits « conventionnels» : Nan Pro 1®, Nutrilon 1®, Enfalac 1®, Novalac 1®, …
Exemples de lait BIO: Hipp 1®, Holle 1® (laits d’origine suisse-allemande, …)
Laits hypoallergéniques dérivés du lait de vache
En cas d’allergie ou d’antécédents allergiques chez les parents, il est «actuellement » recommandé d’utiliser un lait de premier âge contenant des protéines de lait de vache partiellement hydrolysées (réduites en petits fragments), appelé lait hypoallergénique (lait Ha) .
Les recommandations édictées par les nutritionnistes pédiatriques ont beaucoup variés au cours de ces dix dernières années.
Exemples de lait HA : Nan Ha 1®, Nutrilon Ha 1®, …
N.B. : Les laits hypoallergéniques donnent lieu à des selles vertes plus ou moins foncées, un peu glaireuses,…
En cas d’allergie vraie au lait de vache,
il est recommandé d’administrer un lait dont le contenu protéique est fait de très petits fragments d’une protéine du lait de vache, généralement la caséine. Vous entendrez parler d’hydrolyse poussée.
L’allergie au lait de vache se manifeste rarement avant l’âge de trois semaines. Elle se manifeste obligatoirement par des signes cliniques digestifs: refus de manger, inconfort après le repas, vomissements, diarrhée (parfois sanglante) et prise de poids insuffisante.
Etre allergique au lait de vache signifie être allergique à l’une ou l’autre protéine du lait de vache (β2 lactoglobuline, caséine, lactalbumine). Un dosage sanguin d’anticorps spécifiques ou un test cutané peuvent confirmer le diagnostic.
Le meilleur test diagnostic pour définir une allergie alimentaire est l’observation clinique. On commence par exclure l’aliment incriminé puis on le réintroduit en ayant pris la précaution de ne rien changer d’autre dans l’alimentation : si après l’exclusion on constate la disparition des symptômes et après la réintroduction, leur réapparition, l’allergie à l’aliment testé est très probable.
La dermatite atopique qui apparaît chez nombre d’enfants à partir du premier mois est une inflammation de la peau dont le mécanisme est d’origine génétique. Elle se localise préférentiellement sur les joues, les tempes, les épaules, les coudes, les cuisses, les mollets et les chevilles ; la région protégée par la couche est préservée. Elle ne constitue pas une indication à supprimer d’office le lait de vache. La probabilité d’être associée à une allergie aux protéines du lait de vache est d’autant plus forte que la dermatite est précoce et sévère (peau suintante). L’alimentation avec un lait de vache à hydrolyse poussée est indiquée.
Exemples de lait de vache (L.V) à hydrolyse poussée de protéines:
- Nutramigen LGG® (hydrolyse de caséine en peptides), Nutramigen Puramino® (hydrolyse de caséine en acides aminés, les plus petits constituants des protéines),
- Alfaré® et Nutrilon pepti® (hydrolyse des protéines du lactoserum)…
Tous ces laits ne contiennent pas le sucre naturel du lait, appelé lactose.
Les L.V. à hydrolyse poussée de protéines présentent deux inconvénients : leur mauvais goût et leur coût relativement élevé. Ces deux problèmes semblent s’atténuer.
Novalac® propose le Novarice® pour le bébé allergique aux protéines du L.V : il s’agit d’un aliment conçu à partir d’un hydrolysat de protéines de riz auquel ont été ajoutés certains acides aminés.
Attention :
Les boissons à base de noix, d’amandes, … ne couvrent pas les besoins nutritionnels de l’enfant et ne peuvent être assimilés à des « laits ».
Ne pas confondre allergie au lait de vache et intolérance au lait de vache : celle-ci est due à un déficit en lactase, une enzyme située dans la muqueuse de l’intestin grêle qui permet de digérer le lactose (de le scinder en glucose et galactose). Le lactose non digéré va se retrouver dans le côlon où des germes vont le consommer en libérant des substances irritantes pour la paroi intestinale ; d’où ballonnement, crampes et diarrhée, symptômes qui surviennent une à deux heures après la consommation du produit contenant du lactose.
Laits anti-régurgitations ou anti-reflux
Les régurgitations sont une manifestation naturelle due à l’immaturité de la valve anti-reflux situé entre l’extrémité inférieure de l’œsophage et l’entrée de l’estomac. Jusqu’il y a 50 ans, il était classique d’offrir de grands bavoirs comme premier cadeau de naissance …
En cas de régurgitations associées à de l’inconfort et de vilaines selles, il faut penser à la possibilité d’une allergie aux protéines du lait de vache.
Les laits anti-régurgitations contiennent un épaississant :
- un épaississant sans calories fait de graines de caroube (Nutrilon Ar1®) ou
- un épaississant peu calorique fait de fécule (amidon précuit) de pomme de terre (Nan Ar1®) ou d’amidon de maïs (Novalac Ar1®).
Certains de ces laits, comme le Nan Ar1®, sont aussi hypoallergéniques.
N.B. : la caroube peut provoquer chez certains enfants de la constipation et chez d’autres des selles mousseuses jaunes !
Une alternative en cas de régurgitations : « l’ajout sur mesure » de farine de caroube (Nutriton ®) à n’importe quel lait de premier ou de deuxième âge qui ne contient pas d’épaississant.
Les laits « couteau suisse »
Les formules industrielles évoluent vers des produits de plus en plus polyvalents : ils se veulent anti-régurgitations, « anti-coliques », hypoallergéniques, anti-constipation…
« A partir de quand peut-on ajouter des céréales dans le lait? »
A partir de 4 mois, des céréales, y compris celles contenant du gluten, peuvent être ajoutées au lait.
Le gluten a longtemps eu mauvaise presse. Aux dernières nouvelles, il semble que pour éviter l’apparition d’une allergie au gluten (maladie cœliaque) il faille l’introduire avant l’âge de 5 mois !
En Belgique, il est de tradition d’épaissir les biberons avec de la « farine » (céréales finement moulues). Un classique non justifié: l’ajout de farine de riz finement moulue et précuite, surtout dans « le dernier biberon » quand, selon les parents, l’enfant « tarde » à passer ses nuits.
En fait, il est probablement plus judicieux, comme cela se fait en Angleterre et en Europe de l’est, de délayer les céréales dans une portion de lait retirée du biberon et de donner à la cuillère le mélange ainsi constitué.
Le porridge (gruau d’avoine) est une option à favoriser. Sa consistance induit mieux le mécanisme de la mastication. Vous pouvez l’agrémenter avec des fruits frais et des fruits secs.
***
Les laits de deuxième âge à partir de 6 mois,
Qu’est-ce qu’un lait deuxième âge?
Les formules de deuxième âge, standard ou hypoallergéniques, sont adaptées aux besoins nutritionnels (besoins de croissance) des enfants qui bénéficient d’une diversification alimentaire.
Avec les repas de légumes, féculents, fruits, … il y aura forcément diminution du volume de lait absorbé. Le lait de suite est un lait de vache modifié, répondant aux besoins nutritionnels de l’enfant de 6 à 12 mois de manière plus adéquate qu’un simple lait de vache du commerce : adjonction de fer et d’acides gras essentiels (acide linoléique), moins de protéines,…
Les laits de suite standards se valent. Ils sont en vente dans les grandes surfaces. Que vous continuiez avec la marque du lait de premier âge fera certes plaisir à la firme mais cela n’est en rien une obligation diététique. De toute façon, si avec les laits du premier âge, il arrive d’assister à de violentes réactions de rejet, de tels comportements sont pratiquement inexistants avec ceux du deuxième âge…
Les laits de deuxième âge sont également diversifiés : lait standard, anti-régurgitations ou hypoallergénique.
Les enfants qui depuis la naissance, à cause du risque familial d’allergie, bénéficient d’un lait hypoallergénique mais qui, à 6 mois, n’ont toujours manifesté aucun signe d’allergie, passeront à un lait de deuxième âge standard.
N.B. : les allergiques vrais au lait de vache seront mis à un lait de deuxième âge à hydrolyse poussée de caséine de préférence. (ex. Nutramigen II ou Nutramigen Puramino II)
Si allergie au lait de vache dans les premiers mois de vie:
A 6 mois, on essaye de passer à un lait de deuxième âge standard et on propose les dérivés du lait de vache (yaourt, fromage blanc).
Si apparition de signes digestifs et/ou cutanés, on poursuit avec du lait hypo jusqu’à l’âge de un an ; les laitages sont bien entendu proscrits jusqu’à un an ou plus.
On refait des essais tous les six mois : à un an, à 18 mois, .…
L’allergie au L.V. disparaît généralement avant l’âge de trois ans ! Parfois, il faut attendre 5 ans. Les allergiques à vie au lait de vache sont rares.
Eviter de laisser votre enfant s’endormir avec le biberon que ce soit la nuit ou à la sieste.
En principe, un enfant de plus de sept mois n’est plus censé manger la nuit : « le biberon de lait, la nuit, ce devrait être non ! »
A l’âge de15 mois au plus tard, après le brossage des dents qui doit précéder la mise au lit pour la nuit, plus rien ne peut entrer dans la bouche de votre enfant sauf de l’eau pure.
Laitages
A partir de 6 mois, le Fromage Blanc nature et le yaourt entier nature, tout comme la viande et le poisson, sont les bienvenus dans l’assiette de bébé non allergique au lait de vache.
Le yaourt entier est en fait du lait entier pasteurisé caillé par fermentation de son sucre (le lactose) avec des ferments thermophiles spécifiques (streptococcus thermophilus et lactobacillus bulgaricus). L’acide lactique produit par cette fermentation fait se précipiter (se coaguler) la caséine (une des deux principales protéines du lait). C’est essentiellement l’acide lactique qui donne le « goût sûr » du yaourt.
Le fromage blanc est fabriqué à partir de lait de vache écrémé pasteurisé auquel ont été ajoutés des ferments lactiques. Le caillé égoutté contient 0% de matière grasse. Il est plus ou moins lissé. L’ajout de crème fraîche donne des fromages blancs à 20 ou 40% de matière grasse. Le pourcentage étant calculé sur 100 grammes d’extrait sec, un fromage à 40% n’en contient en réalité que 8% ! Un fromage blanc frais contient de 70 à 80% d’eau. Le Petit Suisse – une création normande à l’origine! – est un fromage blanc enrichi en crème fraîche.
Le fromage blanc dit « frais » contient une flore vivante.
Evitez les formules du commerce contenant additifs et colorants, évitez les produits lactés allégés à l’aide de gélifiants (gélatine de bœuf ou de porc ou …)
Ne tombez pas dans le piège des produits alimentaires « destinés aux enfants à partir de 6 mois » : seuls leurs emballages et leurs conditionnements sont étudiés pour cet âge.
Le cottage cheese est un fromage blanc fait selon une recette anglaise (présence de gros grumeaux)
La maquée est un fromage blanc wallon obtenu à partir de lait de vache entier pasteurisé. Le caillé est non lissé.
Préférez les conditionnements dans de simples pots en verre. Pour rappel, pratiquement tous les petits pots en plastique et canettes en aluminium contiennent du bisphénol A et/ou des phtalates (perturbateurs endocriniens).
N.B. : les fromages de chèvre sont souvent appréciés par les enfants.
A l’approche du premier anniversaire de votre enfant (à partir de 11 mois) que choisir ?
Un lait de croissance ou un lait de vache «de commerce» ?
Les laits de vache, AA, UHT, éventuellement «bio», sont autorisés chez les enfants non allergiques au lait de vache. Si l’enfant bénéficie d’une alimentation diversifiée et équilibrée (viande et/ou poisson, légumes, fruits, féculent, céréales), les laits dits «de croissance» sont probablement un luxe inutile.
Pour information :
Le lait pasteurisé est du lait chauffé à moins de 100°. Il doit être conservé au frigo à 4° et consommé endéans les quelques jours.
Un lait UHT est un lait stérilisé : il a été soumis à ultra haute température (entre 140° à 150°C) pendant quelques secondes. Longue conservation (2 à 3 mois, boîte non ouverte).
Le label AA est décerné par le Ministère de l’Agriculture à un lait de vache répondant aux exigences les plus strictes en termes d’hygiène et de méthode de traitement. Arrêté Royal du 26 août 1980. La durée de conservation (boîte non ouverte) est de 70 jours.
L’EFSA (European Food Safety Authority – Autorité européenne de sécurité des aliments) a déclaré que, pour répondre aux besoins nutritionnels des enfants en bas âge (de 1 à 3 ans) dans l’Union européenne, l’utilisation de préparations à base de lait, dites préparations «de croissance», n’apporte pas de valeur supplémentaire à une alimentation équilibrée (Mediquality 30-10-2013). Ce message n’est pas resté longtemps dans la presse médicale et dans la presse grand public. En revanche, il apparaît régulièrement des publications vantant les avantages nutritionnels des laits de croissance…
L’appellation lait de croissance me semble tout aussi abusive que le fut celle de lait humanisé ou maternisé attribuée aux laits artificiels dans les années 1970 : les formules industrielles ne ressemblaient et ne ressembleront jamais ni de près ni de loin au lait maternel.
Les laits de croissance permettent aux entreprises agro-alimentaires de récupérer, en Europe et aux Etats-Unis, une partie de la clientèle perdue au cours de ces dernières décennies du fait du grand retour à l’allaitement maternel.
« Combien de lait ou d’équivalent lait par jour ? »
Pour couvrir les besoins en calcium (500 mg/ jour), il faut consommer ½ litre de lait ou son équivalent.
L’apport en calcium par 100 grammes :
Pour le lait, le fromage blanc et le yaourt, il est comparable : il est de120 mg.
Pour le fromage de Hollande, type Edam ou Gouda, il est de 800 mg,
Pour l’Emmental et le Parmesan, il dépasse les 1000 mg.
N.B. : il y a du calcium dans des légumes (carottes, lentilles, haricots,…), les fruits secs (amandes, noix, noisettes…), les fruits (orange, citron, kiwi, figue,…)
A partir de 3 ans, afin d’éviter un excès d’apport lipidique (matière grasse), le lait de vache demi-écrémé sera préféré au lait entier.
« Jusqu’à quel âge donne-t-on le bibi ? »
Les dentistes préconisent l’abandon aux alentours de 1 an… Attention : pour un enfant le biberon n’est pas seulement un récipient servant à boire du lait.
Entre 6 mois et 1 an, beaucoup de bébé abandonnent l’alimentation par bibi au cours de la journée.
La majorité des enfants tiennent à leur « bibi » matin et soir jusqu’à l’âge d’un an. Entre un et deux ans la plupart d’entre eux abandonnent le bibi.
C’est le bibi du soir qu’en général ils abandonnent en premier : d’un jour à l’autre, vous observerez que votre enfant boit sans enthousiasme, mordille la tétine, ne termine plus son biberon. En fait, ce sont souvent les mères qui ont du mal à abandonner ce biberon… la disparition de ce moment d’intimité, la peur d’être réveillé la nuit et/ou la crainte qu’il n’aura pas sa dose de lait (les fameux 500 ml par jour) !
Les enfants qui y sont accrochés, quand, à deux ans et plus, ils l’abandonnent enfin, arrêtent en même temps de boire du lait … au grand dam des mères. En fait, biberon et lait étaient intimement associés…
Nombre de bébés boivent volontiers de l’eau à la tasse mais exigent que le lait leur soit donné dans un bibi.
En résumé:
De 0 à 6 mois, lait maternel (L.M.) et/ou formule industrielle conventionnelle de premier âge (standard, bio, anti-régurgitation ou hypoallergénique)
A partir de 6 mois, L.M. et/ou lait de suite (standard ou hypoallergénique)
Lait de suite : lait de vache amélioré, plus adéquat aux besoins nutritifs de l’enfant de 6 à 12 mois : moins de protéines, adjonction de fer et d’acides gras essentiels,…
L’introduction de Fromage Blanc et de yaourt entiers est une option.
Evitez les laitages de commerce « allégés » : ils le sont avec de la gélatine de bœuf ou de porc.
A partir de 11 mois, L.M. et/ou lait de vache entier du commerce (AA, UHT ou bio)
Le lait dit « de croissance » est probablement un luxe inutile si votre enfant bénéficie d’une alimentation diversifiée et équilibrée comprenant de la viande et/ou du poisson (maigre ou gras), des œufs, du beurre, de l’huile, des légumes, des fruits, des féculent, des céréales, …
A partir de 3 ans, le lait de vache demi-écrémé remplacera le lait entier.
Si allergie vraie au lait de vache:
Jusqu’à l’âge d’un an, lait hypoallergénique de type Nutramigen®, Nutrilon pepti®,… (contenant une protéine du lait de vache réduite en très petits constituants).
Les dérivés du lait de vache (yaourt, fromage blanc) sont bien entendu proscrits durant cette période !